LIFTING MAMMAIRE
But
Le but d'un lifting mammaire est de «remonter» les seins. L'aréole est réduite et remontée par rapport au pli inframammaire et le surplus cutané du sein est enlevé pour rendre le sein plus ferme, moins tombant et plus galbé. C'est une chirurgie qui s'applique généralement chez les patientes qui ont un bon volume naturel de sein. Le gain principal se situe au niveau de la correction du niveau des aréoles, mais le galbe et la fermeté du sein obtenus sont moins impressionnants que dans le cas d'une augmentation mammaire. Chez les patientes ayant un manque de volume combiné à des aréoles beaucoup trop basses, le lifting mammaire est souvent combiné à une augmentation. À l'opposé, chez d'autres patientes, qui se plaignent de seins trop larges et trop gros, le sein est réduit dans sa portion latérale durant le lifting.
Principe
C'est une chirurgie qui est faite le plus souvent sous anesthésie locale, mais qui peut nécessiter une anesthésie générale si on prévoit faire une réduction importante de volume. La technique que j'utilise actuellement est la technique dite en "J" : une incision est faite autour de l'aréole et descend vers le bas du sein en courbe pour rejoindre le pli inframammaire et se diriger en latéral dans le pli sous-mammaire; le surplus de glandes et de graisse en latéral peut alors être enlevé et le surplus de peau au pôle inférieur du sein peut être réséqué pour ainsi resserrer l'enveloppe cutanée du sein et remonter l'aréole. L'aréole est souvent réduite ce qui donne un aspect plus jeune au sein. Quand le lifting est combiné à une augmentation mammaire, l'incision cutanée nécessaire est beaucoup plus courte. J'ai abandonné la technique classique en "T inversé" qui donne une cicatrice beaucoup plus apparente.
Durée : 2 heures
Type d'anesthésie : Selon le cas, locale ou générale.
Récupération
Le lifting mammaire est une intervention peu douloureuse puisqu'elle demeure superficielle et qu'aucun muscle n'est touché. Quand l'intervention est faite sous anesthésie locale, les gens quittent la clinique rapidement après la chirurgie, quand une anesthésie générale est nécessaire, les patientes quittent la clinique sur pied environ deux heures après l'intervention. Un travail ne nécessitant pas d'effort important avec les bras peut être repris dans les 48 heures postopératoires. Un pansement est gardé pour une semaine. Dès que le pansement est enlevé, les seins peuvent être lavés sous la douche ou immergés dans l'eau. Les diachylons de rapprochement sont laissés en place et vont décoller progressivement durant les semaines suivantes. Frais faits, les cicatrices vont devenir progressivement rouges et apparentes durant les trois premiers mois, pour ensuite s'estomper progressivement durant la première année.
Conseils préopératoires
- Évitez de prendre de l'aspirine ou des médicaments qui peuvent en contenir deux semaines avant la chirurgie.
- Évitez l'abus d'alcool la semaine avant la chirurgie, une faible consommation ne nuit pas.
- Durant la semaine préopératoire, lavez à chaque jour les seins et le thorax avec un savon antiseptique en insistant au niveau des plis sous- mammaires et des aisselles.
- Prévoyez des vêtements faciles à enfiler et des chaussures relativement plates pour le jour de l'intervention.
- Soyez à jeun 6 heures préopératoire; à la limite, vous pouvez boire des jus sucrés en petite quantité si vous tolérez difficilement le jeûne.
- Prévoyez quelqu'un de fiable pour vous laisser et vous reprendre à la clinique. Si vous venez seule, prévoyez un transport de retour en taxi.
Conseils postopératoires
- Gardez le pansement sec.
- Évitez de faire des efforts importants avec les bras.
- Dormez sur le dos, évitez les positions latérales ou ventrales.
- Prenez les médicaments tels que prescrits.
- Prévoyez un rendez-vous une semaine postopératoire; le pansement sera enlevé et vous pouvez prendre une douche ou vous baigner. Laissez les diachylons sur l'incision en place.
- Portez un soutien-gorge sportif le plus souvent possible pendant les 2 premiers mois.
- Si vous ne travaillez pas fort avec les bras, vous pourrez reprendre le travail 3 à 4 jours postopératoires. Si vous forcez beaucoup avec les bras, il faut attendre plus longtemps.
- Pour l'entraînement physique, les sports de raquettes ou le golf, il faut attendre 4 semaines.
- Évitez de faire bronzer les cicatrices pendant la première année.
Complications possibles
- L'hématome : C'est l'accumulation anormale de sang dans le sein. Elle se manifeste par un gonflement très important d'un seul sein souvent accompagné d'une douleur très importante du côté du gonflement. L'hématome se manifeste plutôt dans les 24 à 48 heures postopératoires. Si l'hématome est important, il doit être drainé. Par contre, une légère asymétrie n'est pas inquiétante et est souvent normale durant les premières semaines.
- L'infection : Elle se manifeste par une rougeur et des douleurs anormales souvent localisées au niveau de l'incision ou de la portion latérale du sein vers 7 à 10 jours postopératoires. Il peut y avoir un écoulement anormal d'une incision. Par contre, un léger suintement de l'incision à 2 à 3 semaines postopératoires est souvent normal et représente la résorption de sutures profondes. L'infection est la plupart du temps traitée par la prise d'antibiotiques, le drainage d'un abcès est rarement nécessaire.
- Retard de guérison de l'incision : Le principe d'un lifting mammaire repose sur une résection cutanée du sein qui remonte le sein et le raffermit. Il y a donc une certaine tension inévitable au niveau des incisions. Si cette tension est excessive, il peut y avoir un retard de guérison des incisions avec ouverture plus ou moins importante des plaies vers 14 à 21 jours postopératoires. Les retards de guérison sont plus souvent notés chez les patientes obèses, fumeuses ou diabétiques, on les traite par des changements réguliers de pansement et le lavage fréquent des plaies jusqu'à leur fermeture spontanée complète. Une fois bien guérie, si la cicatrice résiduelle est trop apparente, elle peut être améliorée par une correction chirurgicale sous anesthésie locale.
- L'asymétrie : Il faut avant tout comprendre que les seins présentent souvent un certain degré d'asymétrie naturellement. Si on observe et mesure les seins de plusieurs femmes non opérées, de légères différences sont souvent apparentes au niveau du volume, de la forme ou de la hauteur des aréoles d'un côté par rapport à l'autre. Il ne faut donc pas concevoir les seins comme deux sphères parfaitement symétriques. Au moment d'un lifting mammaire, on tient compte de ces inégalités pour les corriger, mais il est possible qu'un léger degré d'asymétrie persiste. Sans focuser uniquement sur une symétrie parfaite, il est possible, une fois les seins parfaitement guéris, de procéder à une retouche pour resserrer la peau d'un sein ou corriger la grandeur d'une aréole sous anesthésie locale.
- Les cicatrices trop apparentes : Le lifting mammaire implique, par définition, une cicatrice au sein relativement longue. La technique en "J" améliore beaucoup l'apparence des cicatrices, mais il est important de réaliser qu'une cicatrice de lifting mammaire demeure toujours plus apparente qu'une cicatrice d'augmentation. Durant les 3 premiers mois postopératoires, la cicatrice est toujours relativement rouge et apparente et s'estompe ensuite progressivement durant la première année.
- Il peut arriver qu'une cicatrice résiduelle soit trop apparente parce qu'il y a eu un délai de guérison ou une tension excessive appliquée sur la peau ou simplement relié aux caractéristiques personnelles de guérison de la patiente. Une révision chirurgicale de la cicatrice peut être envisagée à un an d'évolution.